INFOÉCO

N° 44 du 2 au 8 novembre 2012

 

Questions à ... Michel Kawnik, président de l'association française d'information funéraire 


Comment bien choisir une société funéraire ?


LE CONTEXTE
Chaque personne fait face un jour à la perte d'un proche. Lorsque cela arrive la famille doit s'organiser et sélectionner une entreprise prestataire. L'association française d'information funéraire est là pour les aider à bien choisir.  

Info-éco / Pouvez-vous nous présenter votre action en quelques mots ?
    Michel
Kawnik / Les obsèques représentent la troisième dépense d'une famille, après la maison et la voiture. La cérémonie, l'enterrement, la tombe sont de plus en plus chers et demandent parfois d'importants sacrifices. Nous sommes une association unique, indépendante et reconnue ayant pour but d'informer les personnes sur leurs droits et les obligations des entreprises. Car un véritable business est en place.


Info-éco / Quels en sont les caractéristiques ?
   M. K. / Le secteur des pompes funèbres est un monde d'ententes. Certains n'hésitent pas à manipuler, désinformer des familles déstabilisées sans qu'elles aient la possibilité de savoir ce qui est obligatoire, de ce qui ne l'est pas. Elles n'ont pas la possibilité de limiter la facture.


Info-éco / Pouvez-vous nous donner un exemple ?
   M. K. / Lors d'un décès en milieu hospitalier ou dans un établissement de soins, les trois premiers jours de conservation d'un corps sont gratuits. Il n'y a parfois nul besoin de faire un transport vers une chambre funéraire dans l'attente du cercueil où là les services sont payants. Conserver le corps par un froid physique n'ôte pas le fait de l'habillage et de la coiffure.

Info-éco / Il faut être vigilant sur les termes des contrats ?
   M. K. / La formule « soins de conservation de présentation » peut recouvrir bien des actes ou leur absence d'ailleurs. L'injection de produits formolés n'est pas obligatoire et doit être expliquée. La pratique est même interdite dans certaines religions. L'entreprise ne peut imposer des actes invasifs.

Info-éco / Il faut également se méfier des effets d'annonce ?
   M. K. / Derrière des prix bas, des funérailles « low-cost », il faut vérifier les prestations qui sont retirées. Certains n'hésitent pas à rajouter au dernier moment des prestations. La cérémonie doit se réaliser avec respect pour que le début du travail de deuil puisse se faire.

Info-éco / Il faut plus de contrôles ?
   M. K. / Tout ce qui est du domaine des obsèques relève d'un service public délégué, mais dans un contexte commercial et concurrentiel. Il devrait y avoir une éthique commerciale spécifique au secteur, comme c'est le cas pour la santé.

Info-éco / Quels conseils pourriez-vous donner aux familles ?
   M. K. / Il faut être le plus éclairé possible avant de prendre une décision et ne pas faire confiance. Même si l'entreprise est connue, il faut être vigilant. Les familles doivent s'informer, se renseigner. Nous avons par exemple une permanence téléphonique gratuite pour toutes questions relevant d'un devis.

Info-éco / Qu'aimeriez-vous dire aux entreprises ?
  M. K. / Il existe une charte d'éthique et de qualité sur laquelle l'entreprise peut s'engager. Elle doit communiquer ses tarifs, faire preuve de transparence. Il faut faire passer avant tout le respect et l'intérêt des familles avant celui du tiroir-caisse.

Propos recueillis par Mathilde Wojylac

Plus d'infos sur : www.afif.asso.fr

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