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25 novembre 2025

Par Clarence Fabri, Pascal Toth, Agnès Delbarre, Emmanuel Bordeau

Décès : ce qu'il faut savoir pour éviter les pièges

Ce mardi 25 novembre, ici Nord s’est penché sur un sujet souvent tabou, mais ô combien important : les démarches et les droits à connaître en cas de décès. Clarence Fabri recevait Michel Kawnik, président de l’Association Française d’Information Funéraire (AFIF)

Michel Kawnik a détaillé les droits des familles face aux décès en établissement ou à domicile. Il rappelle qu’aucun frais ne doit être engagé dans les trois jours suivant le décès dans un centre de soins, et qu’il faut être vigilant face à certaines pratiques des pompes funèbres.

Décès en établissement : attention aux abus

Dès l’ouverture de l’émission, Michel Kawnik donne le ton : « Les obsèques sont la troisième dépense des familles françaises après le logement et la voiture. Il faut connaître ses droits. »
Dans un hôpital ou un EHPAD(*), les trois premiers jours d’hébergement du corps sont gratuits. Pourtant, certains établissements poussent les familles à organiser un transfert rapide vers une chambre funéraire privée.

(*) Note de l'association : l'Ehpad est le domicile du défunt, le corps peut donc rester dans l'Ehpad, sans nombre de jour limité. Un transport vers une chambre funéraire ne peut pas être imposé.

Anticiper pour éviter la double peine

Marie-Lucie, auditrice d’Amel, témoigne en direct : elle souhaite organiser ses obsèques à l’avance pour ne pas laisser de difficultés à ses enfants. Une démarche saluée par l’expert :
« Le plus beau des cadeaux à faire à ses proches, c’est de parler de ce dernier voyage. »

Michel Kawnik rappelle que les prix varient fortement d’une société à l’autre. Il conseille :

- De demander plusieurs devis gratuits auprès de différentes pompes funèbres.

- D’exiger une photo du cercueil choisi, son prix, et la signature du responsable pour éviter toute contestation.

- De privilégier un contrat de prestations plutôt qu’un simple contrat en capital, souvent moins engageant pour les prestataires.

Contrats obsèques : vigilance sur les engagements
          
Le témoignage de Corinne, dont le père avait tout prévu avant son décès, illustre bien les difficultés rencontrées. « On nous a dit que le cercueil choisi n’était plus disponible. Résultat : on a dû faire un compromis et payer un supplément. »

Une pratique que dénonce Michel Kawnik : « Si c’est un contrat en capital, l’entreprise n’est pas tenue de respecter les choix précis, elle n’est engagée que sur la somme disponible. »

En revanche, un contrat de prestations engage les pompes funèbres à fournir ce qui est prévu. En cas de non-respect, des recours sont possibles, à condition de bien lire les documents.Corinne conclut avec émotion : « C’est déjà dur de perdre un proche. Là, on vit une double peine. »
 
 
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Association Française d'Information Funéraire