VILLE DE GENEVE

 

La réponse a été mise à jour le 24 septembre 2025.

Bonjour,

Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :

D'après nos recherches, rien n'indique que des résidus de médicaments subsistent après la crémation. Toutefois, comme nous l'apprend l'Association suisse des services funéraires au sujet de la crémation, « Une part importante d’eau dans le corps et/ou des médicaments puissants peuvent prolonger le processus de crémation. »

Cette même page répond à la question « De quoi sont composées les cendres après la crémation ? » ainsi : « Après la crémation, il ne reste que les cendres des os (calcification des os). Les cendres du cercueil de crémation sont complètement décomposées par la forte chaleur, qui peut atteindre quelque 1’200 degrés Celsius. Pendant la crémation, les cendres de bois plus légères montent et sont filtrées par le système d’épuration des gaz d’échappement. »

L'association belge Ecoconso a publié l'article Enterrement, crémation : en quoi les funérailles sont-elles polluantes ?. À nouveau, il n'est pas fait mention de résidus de médicaments dans les cendres. Toutefois, on peut lire ceci : « La crémation pose aussi des soucis car elle rejette des substances toxiques dans l’atmosphère. On brûle le corps mais aussi le cercueil (qui est parfois en contreplaqué ou en MDF) et cela rejette :  du CO2 ; des gaz polluants ; des métaux lourds ; des dioxines ; des particules fines...

Les nouveaux crématoriums limitent les émissions de polluants grâce à des filtres modernes remplacés régulièrement. Ils respectent ainsi des valeurs limites pour l’émission de plusieurs substances nocives mais sans pour autant les éviter totalement. »

Ce même article indique que c'est surtout au niveau de l'inhumation que les résidus de médicaments posent problème :

« Avec l’enterrement, ou inhumation, le processus de décomposition du corps et du cercueil libère :des métaux lourds (notamment du mercure qui provient des plombages dentaires) ; des résidus de médicaments ; des pesticides ; des perturbateurs endocriniens…

Ils contaminent les sols et se fraient un chemin jusqu’aux nappes phréatiques. Ces traces persistent très longtemps dans l’environnement, "des siècles, voire des millénaires". »

Mais nous lisons également que « La crémation n’est pas en reste puisque les cendres, qui contiennent des substances nocives comme de la dioxine, peuvent être dispersées sur les pelouses, en mer… »

Les services funéraires de la Ville de Paris ont réalisé une étude intitulée Etude sur l’empreinte environnementale des rites funéraires : Inhumation VS Crémation portant sur l’empreinte carbone des deux rites funéraires autorisés en France et en Suisse « Mais pas sur d’autres pollutions [car] difficiles à évaluer. ».

Le journal Le Temps dans son article « Ce qu’on retrouve dans les sols, c’est inquiétant »: Pourquoi morts, nous continuons à polluer, paru le 1er novembre 2024, indique et précise au sujet de cette étude qu'« Une crémation rejette, par exemple, des toxiques dans l’atmosphère: formol utilisé dans la conservation des corps, mercure présent dans les amalgames dentaires ou encore dioxines, un "poison" issu des graisses animales que l’on retrouve tout au long de la chaîne alimentaire jusqu’à l’homme et pouvant "provoquer des problèmes de reproduction et de développement", alertent l’Association française d’information funéraire (AFIF) et l’OMS. »

Comme nous pouvons le lire, même si peu d'études existent sur le sujet, il ne semble pas subsister de résidus médicamenteux suite à la crémation d'un corps. Le risque de pollution a principalement lieu lors de la crémation. Il s'agit de rejets dans l'air, notamment de dioxines. Dioxines que l'on peut parfois retrouver dans les cendres.

Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.

Service de référence en ligne des bibliothèques de la Ville de Genève

 

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