AGE VILLAGE
Publié le 13 mai2025 |
Connaître vos droits
Vos droits : le transfert en chambre funéraire
ne peut pas être exigé après un décès
Quoi de plus naturel que d’être bouleversé après
le décès d’un proche ? A la peine s’ajoute le stress de devoir choisir
une entreprise de pompes funèbres, organiser les funérailles, et
accomplir de nombreuses démarches, que les endeuillés ne connaissent pas
toujours. Mais attention, alerte l’Association
française d’information funéraire (Afif), certaines ne sont pas
obligatoires, comme le déplacement du défunt vers une chambre funéraire
privée. Exception faite de cas particuliers ou de volontés
spécifiques, il faut garder à l’esprit qu’une personne défunte peut
rester sur le lieu du décès dans l’attente de la mise en cercueil puis
du départ pour le cimetière ou le crématorium, indique l’Afif. Et ce qu’il
s’agisse de son domicile, d’un Ehpad ou d’un hôpital. D’autant que le déplacement vers une chambre
funéraire privée (parfois appelée funérarium, maison funéraire,
athanée…) augmente considérablement le coût des obsèques : il faudra
ajouter le transport, les frais d’entrée et de séjour, l’utilisation
d'une salle technique, d'un salon de présentation… Des frais
supplémentaires qui peuvent doubler la facture, selon l’Afif. Sauf si vous le souhaitez, le directeur de
l’établissement ne peut pas vous imposer ce déplacement. Les établissements de santé publics comme privés
doivent disposer d’une chambre mortuaire, où le corps pourra rester en
attendant les funérailles, dès lors qu’il enregistre plus de 200 décès
par an (article L2223-39 du Code général des collectivités
territoriales). Pour permettre aux familles de disposer du temps
nécessaire à l’organisation des obsèques, le défunt peut y reposer trois
jours à titre gracieux. Si l’établissent n’a pas de chambre mortuaire, le
directeur peut demander le transfert vers une chambre funéraire privée,
mais dans ce cas, « les frais résultant du transport à la chambre
funéraire sont à la charge de l'établissement ainsi que les frais de
séjour durant les 3 premiers jours suivant l'admission », dispose le
Code général des collectivités territoriales (Article R. 2223-79). En Ehpad, le corps peut rester dans sa chambre ou
dans une pièce appelée « reposoir ». Même chose, si le directeur demande
un déplacement en chambre funéraire – pour permettre à un nouveau
résident de s’installer dans la chambre du défunt par exemple -, il doit
en assumer les frais. L’Afif invite donc les proches du défunt à la
vigilance, et indique que « tout transport sans mise en cercueil vers
une chambre funéraire exige une autorisation écrite sur laquelle il faut
faire ajouter de la main du professionnel de santé ou du directeur de
l’Ehpad "transport effectué à la demande de l’établissement, sans frais
pour la famille" ». Gros plan sur l’Association française
d’information funéraire Créée en 1992, l’Afif est indépendante de tout
syndicat, fédération, société commerciale ou autre association. Elle a
pour but de :
L’association répond gratuitement aux demandes par
téléphone au 05 46 43 44 12. Pour aller plus loin |
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