LE PROGRES

Le guide obsèques 2014

24 octobre 2014

 

CONSEILS AUX FAMILLES

Contrats obsèques :
les conseils pour bien choisir

Assurance
Soucieux de ne pas faire peser l'organisation et les frais d'obsèques sur leurs proches, nombreux sont aujourd'hui ceux souscrivent un contrat obsèques.

Selon les derniers chiffres de la Fédération française des sociétés d'assurances (FFSA), le nombre de contrats obsèques en cours a encore grimpé de 7,4 % entre 2012 et 2013 (3,6 millions), et les cotisations de 7,3 % (1,26 milliard d'euros). Derrière ce marché florissant, des pièges sont à éviter.

Les types de contrats

Le contrat en capital permet simplement de bloquer un capital, qui sera reversé à un bénéficiaire désigné (proche, entre­prise de pompes funèbres) pour le règlement des obsèques. « Ils représentent la très grande majorité des contrats souscrits mais n'offrent aucune garantie quant à l'utilisation de ce capital », prévient Michel Kawnik, président de l'association française d'information funéraire (Afif).
Le contrat de règlement de prestation d'obsèques à l'avance prévoit pour sa part le financement et l'organisation des funérailles. Il s'agit d'un engagement conjoint d'une société de pompes funèbres et d'une société d'assurances. « Aucun surcoût ne peut être demandé ", assure Michel Kawnik. En revanche, il est nécessaire de prendre en compte l’éventuelle augmentation des tarifs de la société de pompes funèbres, pour que le capital soit toujours suffisant au moment du décès. Et quel que soit le type de contrat, l'Afif conseille aux familles de régler par chèque, uniquement à la société d'assurances qui va gérer le contrat.

Choisir sa société de pompes funèbres

Les tarifs étant libres, il est recommandé de comparer avant de sélectionner sa société. L'Afif préconise de poser quelques questions très simples. Quel est le montant des honoraires et des démarches de la société de pompes funèbres pour une inhumation, une crémation, un rapatriement ? Quel est le premier prix pour un cercueil ? Quel est le coût pour le corbillard et les porteurs ainsi que le nombre de porteurs ? « Si la société n'est pas en mesure de vous répondre immédiatement à ces questions, vous pouvez l’éliminer ! », lance Michel Kawnik.

Les prestations à éviter

Par ailleurs pour le président de l'Afif, certaines prestations ne doivent pas être acceptées dans des contrats obsèques. Tout d'abord, le transfert et le séjour vers une chambre funéraire privée. « Dans 80 % des cas, les décès ont lieu dans des centres de soins, qui ont pour obligation de conserver gratuitement le corps pendant trois jours en chambre funéraire ou prendre en charge des frais. Et il est tout à fait possible de garder un défunt au domicile, dans une maison de retraite ou un Ehpad en attente de la mise en cercueil » informe Michel Kawnik. Il conseille aussi de prendre garde à l’intitulé « soins de conservation et de présentation» : « Il peut s'agir d'injection de produits formolés, polluants et chers. Il existe d'autres techniques, la glace carbonique et les équipements réfrigérants. » Il est recommandé de spécifier en revanche la prestation de « toilette, habilla­ge, coiffure et maquillage effectués », pour se prémunir du risque de retrouver le défunt nu ou simplement couvert d'une alaise hospitalière. Il faut également être critique quant au choix du cercueil. Et si le contrat prévoit un cercueil, demander que vous soit donnée une photo du cercueil avec son nom et le tampon de l’entreprise.

Blandine Baudier

www.afif.asso.fr

 

Comment modifier un contrat

Pour tous les contrats souscrits depuis 2004, il est possible, avant le décès, de modifier ou changer les produits, services ou la société de pompes funèbres bénéficiaire.

Il est d'ailleurs fortement conseillé de régulièrement vérifier son contrat. « Les prestations et produits peuvent ne plus correspondre à votre souhait et les dirigeants et propriétaires des pompes funèbres ont peut-être changé, ca qui peut entrainer des augmentations de devis ou une modification de la qualité du service et du respect attendu », note Michel Kawnik qui rappelle qu'il n'y a aucune obligation de régler ses obsèques à l'avance: « Cela coûte en moyenne 25 à 30 % de plus qu'un règlement le jour du décès. » Rien n'empêche de créditer un livret d'épargne ou un compte bancaire de la somme équivalente à celle d’un devis…

 

 
 
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Association Française d'Information Funéraire