FRANCE 5

2 novembre 2010

 

Le business de la mort

À voir le 02/11/2010 à 20h35 sur Description : France 5

 

Le funéraire se porte bien, merci pour lui ! C'est l'un des rares secteurs à ne pas subir la crise. France 5 a enquêté sur ce marché en pleine mutation, qui voit la crémation combler son retard sur l'inhumation.

Avec environ 540 000 décès chaque année en France, et plus de 700 000 prévus à l'horizon 2040, le marché des pompes funèbres est l'un des rares à ne pas connaitre la crise. Changement des mentalités et des croyances, conséquence de la crise, les Français sont de plus en plus nombreux à choisir la crémation: 30 % aujourd'hui contre seulement 1 % il y a trente ans. On est pourtant encore bien loin de certains de nos voisins européens: 75 % en Suisse, 73 % au Danemark et en Grande-Bretagne, 71 % en Suède... Plus globalement, la crémation est majoritaire dans les pays du Nord de l'Europe.

Selon une étude menée par le Credoc (le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie), le moindre coût de la crémation constitue un argument de choix. Les tarifs varient bien sûr selon les départements et les opérateurs funéraires, mais elle revient 30 % moins cher qu'une inhumation. Pour faire face à cette demande, les crématoriums se multiplient. La France en compte aujourd'hui 141, dont la plupart sont gérés par les grands groupes privés.

Que l'on choisisse la crémation ou l'inhumation, le coût des obsèques se révèle de plus en plus élevé. D'après une enquête effectuée par l'«UFC-Que choisir», il a augmenté deux fois plus vite que l'inflation, soit une hausse de 34 % en dix ans. Mourir coûte entre 1 000 et 9 500 euros, avec un prix moyen de 4 000 euros.

Tarifications obscures, services superflus, méthodes scandaleuses de certains professionnels, l'Afif (Association française d'information funéraire) dénonce régulièrement les abus dont sont victimes les familles pour les obsèques de leurs proches. Le marché de la mort demeure une activité commerciale soumise à forte concurrence. Ce n'est pas la hausse du nombre de décès dans les années à venir qui devrait inverser la tendance.

    

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