AFP

3 juin 2010

 

Les pompes funèbres tentent de dépoussiérer leur image

(Extraits)

PARIS — Pointées du doigt pour leur manque de transparence sur les prix et leur conservatisme, les entreprises de pompes funèbres tentent timidement de rajeunir leur image.

Il y a deux ans, en 2008, la publication d'une enquête de l'organisation de défense des consommateurs d'UFC-Que Choisir avait bousculé un secteur peu habitué à ce genre de secousses.

Manque de clarté sur les prix, trop d'écarts selon les régions, pas de terminologie claire, trop d'opacité... Bref, les professionnels du funéraire étaient invités à revoir leur copie...

... Cela reste toutefois encore insuffisant aux yeux de certains. "Ce n'est que de la communication, dans le fonds rien n'a changé", nuance Michel Kawnik de l'association française de l'information funéraire (Afif).

"Le cercueil bio par exemple, c'est un cercueil traditionnel où ils n'ont pas mis trois couches de vernis", regrette M. Kawnik.

"Le monde du professionnel du funéraire est encore extrêmement conservateur, et il empêche une évolution normale afin de proposer des coût d'obsèques raisonnables", assure-t-il.

Le coût moyen d'un enterrement oscille entre 3.500 euros et 4.000 euros, et en dix ans, les frais d'obsèques ont augmenté de près de 40%. Mais surtout, les écarts de prix entre les régions n'ont pas changé. "Tout n'a pas pu être clarifié en deux ans", résume Jennifer Eskidjian, juriste à l'UFC-Que Choisir.

 

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