L’EST REPUBLICAIN
31 octobre 2009
« Mourir est un luxe »
L’association d’information funéraire dénonce un coût des
obsèques « qui a augmenté de 35% en dix ans».
Se faire
enterrer où l’on veut ? Pas vraiment possible... L’inhumation se
fait généralement dans la ville de domicile ou la ville de
décès. Exceptions : disposer d’une concession de famille ou
encore faire valoir la présence de membres de sa famille dans le
cimetière d’une commune où l’on a vécu. En revanche, rien
n’interdit à un maire de donner son feu vert à l’acquisition
d’une concession par une personne étrangère à la commune. « Mais
rien ne l’y oblige non plus », précise Michel Kawnik, de
l’Association française d’information funéraire. Bref; pour
rêver d’un cimetière avec vue sur mer, mieux vaut être prix
Nobel que simple anonyme. Vous avez sans doute plus de chance !
Ce qui n’empêchera pas votre entourage de passer à la caisse. En
revanche, ce que l’on sait moins, c’est qu’un « emplacement en
terrain communal est dû gratuitement à toute personne décédée ou
domiciliée sur la commune. En clair : si vous détestez votre
grande tante, vous pouvez toujours la faire enterrer en pleine
terre dans un emplacement en terrain communal, Même si le
cercueil est en acajou et le corbillard une Rolls Royce. C’est
la fameuse « fosse commune » où les emplacements sont en réalité
individuels. Mais il y a une limite de temps : 5 ans. Qui laisse
place aux remords... Ce qui est sûr, selon , c’est qu’en matière
d’obsèques, la crémation, aujourd’hui choisie dans 3 cas sur 10,
coûte au global moins cher que l’inhumation. « De l’ordre de 30
% ». L’association n’en dénonce pas moins le coût des obsèques «
qui a augmenté de 35 % en dix ans. Les familles malchanceuses
peuvent payer un service funéraire jusqu’à 700 de plus selon
l’entreprise funéraire ». A noter que l’AFIF est une association
« indépendante ». Son site internet, s’il est austère, regorge
d’informations :
http://www.afif.asso.fr/francais/Default.htm
Ghislain UTARD
|