LA VOIX DU NORD
1er novembre
2007
Méfiez-vous des embûches commerciales L’association française d’information funéraire (AFIF) est une association de défense du consommateur pour tout ce qui a trait aux obsèques. L’AFIF existe depuis 1992. Association indépendante, elle joue son rôle d’information, 24 h sur 24, sept jours sur sept.
Michel Kawnik (Photo), son président-fondateur, est très prudent vis à vis des contrats de prévoyance décès qui attirent de plus en plus de gens. Si l’aide pour la famille est réelle, les différentes propositions nécessitent d’être examinées à la loupe et d’être lues jusqu’à la dernière ligne. Premier conseil de l’AFIF : ne pas se précipiter, faire jouer la concurrence et comparer point par point les différents services proposés ainsi que leur coût. « S’il ne faut pas mettre toutes les entreprises dans le même panier, on peut considérer que 40 à 50 % d’entre elles manquent de volonté, de transparence. » Toute la difficulté est donc de se repérer entre les formules et de naviguer entre les embûches commerciales. On peut choisir de constituer un capital en vue du décès (capital devant être débloqué par un mandataire au moment des obsèques) mais rien ne garantit au souscripteur que le bénéficiaire ne partira pas en voyage plutôt que de régler les funérailles. On peut opter de son vivant pour un contrat dans lequel on anticipe le déroulement de ses obsèques jusqu’à la couleur du capiton du cercueil. Il faut, quel que soit le choix, se faire faire un devis précis et s’assurer que les héritiers ne devront pas mettre la main au portefeuille pour cause d’inflation funéraire (actuellement trois fois supérieure au coût de la vie, selon un rapport du Sénat). Attention également aux dépenses inutiles. Les plus fréquentes sont le transport du corps et son exposition en chambre funéraire : « plus de 80 % des décès ont lieu dans un centre de soins qui, généralement, possède un espace réservé et offre gratuitement, c’est la loi, l’hébergement du défunt au minimum pendant trois jours. De la même façon, peu de conditions nécessitent des soins de conservation aussi sophistiqués que ceux proposés », indique Michel Kawnik. Ces services cumulés peuvent atteindre 1 000 €. Pour les contrats souscrits après 2004, il faut savoir également que l’on peut les modifier à n’importe quel moment. Autre recommandation de l’AFIF : remettre à un proche le double du contrat. L’association des sociétés d’assurance a constaté récemment qu’environ 15 % de ces contrats d’épargne ne servent pas puis tombent dans l’oubli.CH. D. < Reportage précédent Reportage suivant >
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