L'AISNE NOUVELLE
 
4 août 2007

Extraits

Les cendres enfin identifiées
Quatre urnes funéraires avaient été retrouvées à l'abandon dans un sous-sol d'une société de pompes funèbres


 « Il s'agit d'une faute »

Que peut-on faire ou ne pas faire avec des cendres ? Les réponses de Michel Kawnik, président de l'association française d'information funéraire.

     - L'ancien propriétaire avait-il le droit de conserver les cendres ?

     - Non, ce n'est pas normal. Il s'agit d'une faute. Il était mandaté par les survivants pour s'en occuper. Si la compagne du défunt avait émis le souhait que les cendres soient dispersées au jardin du souvenir, cela aurait dû être fait. D'une manière générale, les pompes funèbres peuvent conserver les urnes en attendant que la famille prenne le temps de prendre une décision. Mais au bout de quelques mois, contact doit être repris avec les ayants droits.

     - Y a t'il atteinte à la mémoire du défunt ?

     - Difficile à dire. Heureusement, les urnes n'ont pas été jetées à la poubelle. Elles ont été conservées, même si ce n'est pas l'endroit prévu. En fait, c'est à la famille, si elle le souhaite, de faire part d'un éventuel préjudice. En tout cas, il est surprenant que le nouveau propriétaire n'ait pas été mis au courant de l'existence de ces cendres par l'ancien gérant.

     - Peut-on faire ce que l'on veut des cendres d'un proche ?

     - Il y a une certaine liberté. Une urne peut-être conservée dans un columbarium, déposée à l'intérieur d'un caveau, scellée sur un monument funéraire, conservée au domicile. On peut aussi choisir de disperser les cendres dans un jardin du souvenir, sur une propriété privée et même dans la mer ou sur le Mont-Blanc. Mais il faut que cela ne blesse pas les survivants, quelle que soit la décision prise, il faut aussi faire une déclaration auprès de la mairie ou de la préfecture du lieu du décès où les cendres sont dispersées ou conservées.

 

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