LA REVUE DU PRATICIEN
Médecine Générale n° 510
Extraits
  

Transfert  en  chambre  funéraire :
non obligatoire 
                                
Rien  n'oblige  la  famille à transférer le
corps  en  chambre  funéraire. Seule la
mise   en   bière  est  obligatoire   (soit
immédiatement dans les18 heures, soit
dans  les 24 à  72 heures au plus tard).
L'inhumation  doit  alors  être  réalisée
dans les 6 jours.                                 
Le transfert  du  cercueil  jusqu'au  lieu
d'inhumation  et l'achat du cercueil sont
à la charge de la famille...                    

Cas particuliers                          

Etablissement hospitalier ou maison
de retraite                                            
Il doit exister sur place  une chambre
mortuaire où doit être placé le défunt
avant  sa  mise en bière. Ainsi, aucun
établissement   de  santé   ne  devrait
demander à  la famille de prendre  en
charge le transfert du corps, dans une
chambre funéraire,  puisqu'elle  existe
sur place                                           

L'expérience du SAMU 93  
Le décès  est toujours dramatique  et
déstabilisant   pour  les   proches   du
défunt.  Il leur est difficile, au décours
immédiat  du  choc  de  réfléchir  aux
démarches  à entreprendre, de  com-
prendre  les  explications  et   de   les
mémoriser. Ils  sont par  là même une
proie facile pour certaines entreprises
funéraires peu scrupuleuses qui  pro-
fitent  très  souvent  des  forfaits  tout
compris,  qui facilitent  les démarches
de la famille mais sont toujours extrê-
mement     chers    ( déclaration     et
démarches administratives,  conserva-
tion  du  corps,  transfert en chambre
funéraire,  salon  d'attente,   mise  en
bière, etc.). Dans  de telles   circons-

tances,  il nous a semblé intéressant de
définir la tache précise du médecin  sur
place  et  de  lui donner les moyens de
répondre   aux   attentes   des  familles
endeuillées.  Il  lui faut donc pour  cela
déterminer  quels  sont   les  certificats
nécessaires   et  les remplir le plus soi-
gneusement  possible  afin d'éviter à la
famille  un   déplacement  inutile   pour
récupérer  les  documents ou  les  faire
corriger.     Il    convient    ensuite    de
conseiller  les proches  sur les possibili-
tés  funéraires.  Leur  laisser  un  docu-
ment   écrit  qui    peut   être   consulté
secondairement, une fois le choc passé,
alors  même  que toutes les explications
dispensées  sont  oubliées,  est  particu-
lièrement  utile  dans de  telles   circons
tances.                                                 
C'est   la    raison  pour  laquelle   nous
avons   établi   deux   documents, l'un à
l'usage  des médecins,  l'autre  à l'usage
des  familles   pour   que   chacun    soit
capable de  gérer au mieux ce  moment
difficile.  Ces documents, qui se veulent
exhaustifs,  ont  été établis en compilant
différentes  sources  d'informations,  lit-
térature   médicale  et    médico-légale,
services  médico-judiciaire, entreprises
funéraires   et    Association   française
d'information funéraire (AFIF)
.            

Conclusion                              
Encadrer   correctement   les     familles
touchées par un deuil est un travail déli-
cat   et difficile, auquel tout médecin est
immanquablement   confronté.   Laisser
un  document  écrit,  consultable à  loi-
sir,  facilite les démarches mais protège
aussi les familles vis-à-vis des certaines
entreprises  de  pompes  funèbres  peu
scrupuleuses                                        

site internet du SAMU 93

 

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