ASSOCIATION
FRANÇAISE D'INFORMATION FUNÉRAIRE
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internet : www.afif.asso.fr
COMMUNIQUE DE PRESSE - MARS 2014 -
Crémation et
cendres cinéraires : rumeurs et désinformations.
A ce jour et après une mise en cercueil, seule
l’inhumation en cimetière ou la crémation est autorisée en France.
- 1963 : fin de
l’excommunication par l’église catholique pour le choix de la crémation.
- 1975 : 7 crématoriums
répondent à 0,4 % des demandes.
- 1998 : date de
disparition du monopole funéraire, on ne compte que 70 crématoriums.
Aujourd’hui, 150
établissements autorisent ces obsèques désirée par 36 % de notre population. Ce taux dépassera 40 % en 2020.
La France vient enfin de rattraper son retard en
nombre de crématoriums.
Pour une bonne
compréhension de la suite de ce communiqué, il faut souligner que la
dépense pour des obsèques avec crémation et la remise de l’urne à la famille
est moins élevée que celle avec une inhumation en cimetière.
Cela s’explique par l’emploi d’un cercueil moins
onéreux et non obligatoirement en bois massif, l’absence ou le peu de
commande florale, une conservation du corps non conseillée par l’emploi du
formol, la possible économie de frais de cimetière, une fréquente volonté
de simplicité, etc.
Le puissant lobby funéraire ainsi que des
professionnels en recherche de publicité ou de reconnaissance expriment
régulièrement leurs dépits pour la crémation et son manque à gagner.
Cette amertume se retrouve dans des déclarations
inconvenantes dont l’objectif est d’amener les familles à revenir sur un
choix parfois décidé de longue date. De plus et avec hypocrisie, ces
messages sont présentés comme étant des vérités scientifiques.
Bien entendu, les médias sont manipulés afin
qu’ils reproduisent avec avantage cette désinformation.
Pour exemples :
« Le travail du deuil ne
peut pas se faire normalement après une crémation »
« Les cercueils premiers
prix en matériau recyclable agréés présentent un danger et encrassent les
fours »
« Une grande quantité d’urnes cinéraires
viennent s’échouer sur les plages niçoises »
Très récemment :
A) Concernant la
dispersion de cendres en mer (octobre 2013) :
« Parfois assez peu digne, dans les conditions
de vent et de mer de la pointe bretonne ou de la pleine de mer. Les
retours de cendres sur les proches, à l'occasion d'une risée soudaine, ne
sont pas une légende réservée à la littérature. (...) les traces grisâtres
de cendres au niveau de la ligne de flottaison du bateau ne sont pas non
plus du meilleur effet."
Commentaire de
l’Association française d’information funéraire :
1) Les propos exprimés par le cadre d’un
service funéraire parisien sont peu sérieux et culpabilisent les proches
qui réalisent une volonté de dispersion.
2) Ce discours populiste
est une insulte à l’ensemble des professionnels de la mer qui mettent en
œuvre leurs connaissances du milieu maritime et de l’aérologie, formation
et science manifestement ignorées de ce salarié administratif francilien.
3) J’invite toute
capitainerie de port qui aurait pu être témoin d’un tel évènement à
contacter sans délai notre organisme !
B) A propos du
transport d’une urne par la poste (janvier et février 2014)
Un franchiseur funéraire a diffusé un
appel à signature et des recommandations aux sociétés de pompes funèbres.
« Des cendres répandues dans la sacoche du
facteur, le carton contenant l’urne s’était ouvert et les scellés
manquants… Des urnes arrivaient en mauvais état, pleines de poussières,
voire de cendres qui avaient fui. »
« Un ancien directeur de centre de tri nous a
même confié avoir surpris des employés en pleine partie de football avec
des paquets en guise de ballon » « N’acceptez plus ce mode de
transport, même si la famille vous le demande, et même si la législation
funéraire ne l’interdit pas de manière précise… Le transport
par un membre de la famille ou un véhicule
funéraire est le minimum que nous puissions faire pour la dignité du
défunt » « Un
créneau à prendre ? Un marché à étudier ?... »
Commentaire de
l’Association française d’information funéraire :
1) Depuis plus de 15 années notre organisme aide
et conseille lors d’un désir de dispersion en pleine nature.
Il a été constaté, très exceptionnellement, que
des cendres soient remises dans une urne biodégradable dont en sel,
onéreuse et très fragile, bien que l’entreprise ait été informée d’un
envoi postal suivi d’une cérémonie en mer. Est-ce la conséquence d’une
grande incompétence ou d’un acte volontaire et malhonnête ?
Un avertissement approprié s’impose donc aux
quelques professionnels incompétents, les organismes de formation et les
syndicats devraient s’y
employer. Une urne
métallique - même de premier prix - est d’une très grande résistance. Avec
un colisage soigneux, notre organisme n’a jamais eu à déplorer d’incident
lors d’un acheminement en recommandé.
Le transfert des cendres dans une urne
biodégradable est effectué au dernier moment dans le cas d’une immersion à
plus de 6 kilomètres des côtes. Une dispersion au-delà des 300 premiers
mètres ne nécessite pas l’acquisition d’une urne spécifique.
2) La législation
française ne s’exprime pas sur le transport cinéraire et ne limite donc en
rien un envoi postal. Ecrire que « la législation ne l’interdit pas de
manière précise »
est tendancieux et loin d’être la vérité.
Le fait de suggérer un transport funéraire, à
savoir un véhicule spécialisé et son chauffeur, pourrait faire sourire si
celui-ci n’était facturé 2.000 euros ou plus pour un Paris-Cannes !
3) Bien entendu, notre
association ne fait aucun commentaire sur les graves accusations exprimées
par un franchiseur funéraire contre la Poste et ses
collaborateurs...
Toute
communication liée au contexte des obsèques doit exclure l’utilisation de
techniques agressives et de faits rarissimes ou éloignés de toute
véracité. «
Mentir et mentir, calomnier et calomnier, il en restera toujours quelque chose » doit être
banni au nom de la douleur des personnes endeuillées.
Les pompes
funèbres qui se sont engagées sur la charte d’éthique et de qualité
funéraire de l'AFIF s’interdisent de faire l’écho de ces propos
malhonnêtes tendancieux.
Depuis 1992, l’AFIF
dénonce régulièrement les techniques employées pour influencer les
familles déstabilisées à s’engager sur des choix très onéreux et souvent
non désirés.
Le choix du devenir d’une urne cinéraire et des cendres
ne doit pas être limité en réponse aux exigences des
pompes funèbres militantes du « business des obsèques »
Cette liberté âprement désirée de la majorité
des français a déjà été restreinte en 2008 par la non possibilité de
conserver dans le temps une urne cinéraire au domicile d'un particulier
(exception faite si celle-ci était déjà présente à cette date)
L’Association
française d’information funéraire - AFIF - unique organisme spécialisé
impartial et indépendant apporte gracieusement son soutien par la mise à
disposition d’une permanence téléphonique 01 45 44 90 03 et du site
internet www.afif.asso.fr
Michel KAWNIK
Président
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