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1er novembre 2019

Extraits


ADIEU Les obsèques constituent un poste de dépense important pour les familles, surtout lorsque celles-ci ne sont pas préparées. Mais il est possible d’en limiter les coûts


...La famille peut tout d’abord choisir de conserver le corps à domicile jusqu’aux obsèques. Mais si le décès est intervenu dans un autre lieu, il faut trouver un véhicule funéraire pour l’y transférer (autrement dit, il est interdit de transporter un défunt dans son véhicule). Selon l'Association française d'information funéraire
(Afif), le coût moyen d’un tel transport s’élève à 1.20 euro par kilomètre en moyenne (il faut compter les trajets aller et retour). Ce tarif peut augmenter si un péage se trouve sur le trajet, puisqu’il sera à la charge de la famille. Les séjours en chambre funéraires, eux, s’élèvent en moyenne à 100 euros par jour, auxquels il faut ajouter des frais d’entrée en chambre funéraires, qui varient de 70 à 150 euros. Pour amortir la note, de nombreux établissements proposent des forfaits qui peuvent limiter le montant de la facture – si le séjour est long ou s’il comprend un week-end (en général surtaxé) -. Ces forfaits comprennent toujours la mise en bière. Il faut compter au minimum 350 euros.

...Par ailleurs, le manque d’expérience et l’émotion peuvent compliquer la manipulation et le port du cercueil lors des cérémonies. C’est pourquoi une majorité de familles préfèrent laisser ces tâches aux professionnels. Et là, les coûts peuvent grimper. « Même si les pompes funèbres opèrent une mission de délégation publique, elles sont totalement libres de leurs tarifs », met en garde Michel Kawnik, président fondateur de l’Afif. On retrouve donc des écarts importants d’une région à l’autre, d’une ville à l’autre, et même d’un établissement à l’autre.

« Ne pas se précipiter »

Au final, la clé, pour ne pas se ruiner dans l’organisation des funérailles, c’est de prendre son temps. Michel Kawnik confirme : « Dans cette situation, on a tendance à paniquer. Mais le défunt ne reviendra pas, il ne faut pas se précipiter. » Le président de l’Afif conseille de commencer par se renseigner auprès de tous les établissements de la commune, et même du département, pour leur demander un devis. La loi les oblige à en fournir un, conforme au devis type, gratuit, détaillé, chiffré et faisant apparaître, pour chaque prestation ou fourniture, la nature et le prix TTC ainsi que le montant total du devis TTC. Michel Kawnik insiste sur ce point : « Il ne faut pas hésiter à faire jouer la concurrence, et si des pompes funèbres refusent le devis sans engagement, tournez les talons et allez voir en face. »

Dernière possibilité pour limiter le coût des obsèques, mais qui doit être anticipée par le futur défunt lui-même : faire don de son corps à la science. En effet, les universités et centres de recherche sont toujours preneurs sous certaines conditions. Selon ses moyens, la famille devra peut-être prendre en charge le transport, mais les frais d’inhumation ou de crémation seront réglés par les bénéficiaires du don.


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